Fausses nouvelles, manipulation de l’information : comment lutter contre les "fake news" ?

Des campagnes de diffusion de fausses informations visant à influencer les électeurs ont été dénoncées lors de récentes élections aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Ces infox ou "fake news" circulent très facilement grâce aux réseaux sociaux. En France, une loi "anti-fake news" a été adoptée. Plus de 50% des Américains déclarent ne s’informer que par Facebook et Twitter. Pour beaucoup, les réseaux sociaux deviennent la principale source d’information. Par leurs canaux, des campagnes de diffusion de fausses informations destinées à influencer les comportements des électeurs ont été dénoncées lors de l’élection présidentielle de 2016 aux États-Unis ou du référendum sur le Brexit au Royaume-Uni la même année. En France, selon le baromètre des médias 2017, 83% des utilisateurs des médias sociaux sont soumis à une forte exposition aux rumeurs et un tiers des personnes interrogées pensent que certaines fake news sont vraies. Depuis 2017, des réactions européennes contre la diffusion d'infox Au niveau européen, en avril 2018, la Commission européenne publie une communication sur la désinformation en ligne en s’appuyant sur un rapport d’experts publié en mars 2018 (nouvelle fenêtre)ainsi que sur les résultats d’une consultation publique lancée en novembre 2017. Sans exclure la possibilité d’une réglementation, la Commission recommande, dans un premier temps, l’élaboration à l’échelle de l’Union d’un code de bonnes pratiques contre la désinformation et le soutien à un réseau indépendant de vérificateurs de faits. Elle propose d’user de nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle ou la blockchain, pour améliorer la capacité de tout citoyen à accéder à des informations correctes ainsi qu’à une diversité de points de vue. En Allemagne, une loi de janvier 2018 a pour objectif de contraindre les réseaux sociaux à une modération réactive. Au Royaume-Uni, le Parlement met en place une commission d’enquête début 2017 pour lutter contre la diffusion des fausses nouvelles et informations en impliquant notamment les géants du Net, et en traquant les fake news jusque sur la BBC. En Italie, les autorités créent une plateforme de signalement des fausses nouvelles.

En France, lors de la conférence de presse du 29 mai 2017 clôturant la visite de Vladimir Poutine, le président de la République Emmanuel Macron reproche à la chaîne de télévision Russia Today France et à la radio Sputnik (deux médias appartenant à l’État russe) d’avoir propagé de fausses nouvelles pendant la campagne présidentielle ("Quand des organes de presse répandent des contrevérités infamantes, ce ne sont plus des journalistes, ce sont des organes d’influence. Russia Today et Sputnik ont été des organes d’influence durant cette campagne, qui ont, à plusieurs reprises, produit des contrevérités sur ma personne et ma campagne"). Dès janvier 2018, Emmanuel Macron annonce sa volonté "de faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles". Liberté de la presse, diffamation, protection de la vie privée : le droit français avant la loi fake news. De nombreux textes existent en droit français pour réprimer les diffuseurs de fausses nouvelles dans l’intention de nuire et également fixer des règles aux plateformes numériques. https://www.vie-publique.fr/eclairage/24108-fausses-nouvelles-manipulation-comment-lutter-contre-les-fake-news

Galian 2019 : Tiga Cheick Sawadogo de LeFaso.net remporte le prix spécial de l’ARCOP

{{La 22ème édition de la nuit des Galian, occasion consacrée à la récompense des meilleures œuvres journalistiques, s’est déroulée le samedi 11 mai 2019, dans la salle des banquets de Ouaga 2000. Cette cérémonie a été placée sous le haut patronage du Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé.}}


 « Les Prix Galian qu’organise chaque année mon département visent, non seulement à une saine émulation entre les professionnels, mais aussi et surtout à renforcer le professionnalisme dans les médias », a déclaré le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou.

  Pour cette année, la direction générale des médias a enregistré 23 candidatures, soit 46 œuvres dans la catégorie langue nationale ; 9 candidatures, soit 18 œuvres dans la catégorie presse en ligne ; 78 candidatures, soit 156 œuvres dans la catégorie radiodiffusion sonore et télévision en langue française ; 58 candidatures, soit 116 œuvres en presse écrite en langue française. Ce qui donne un total de 168 candidatures soit 336 œuvres pour 34 prix Galian et un Super-Galian. En plus de ce palmarès officiel, une dizaine de prix spéciaux ont été mis en compétition.

A en croire le ministre Dandjinou, malgré les exigences, les Galian continuent de susciter beaucoup d’engouement au sein des femmes et hommes de média. {{«L’aboutissement d’une carrière bien menée de journaliste »}} « Je n’ai que trois années d’expérience, donc c’est une grande surprise pour moi », a déclaré Hugues Richard Sama de L’Observateur Paalga, lauréat du meilleur reportage en presse écrite et vainqueur du Super-Galian.

 Pour lui, "le Super-Galian est venu consacrer l'aboutissement d'une carrière bien menée de journaliste" de ses aînés et prédécesseurs tels que Dabo et Zoumbara. Ainsi, il a eu une pensée envers ses collègues et à toutes les personnes qui ont d’une manière à une autre, contribué au résultat de ce soir. Il a également rendu hommage à toute l’équipe du journal, qui, selon lui, est une source d’inspiration au quotidien. {{« Une immense joie » et « une tache noire »}} « C’est une immense joie d’être lauréat à cette 22ème édition des Galian », a déclaré Tiga Cheick Sawadogo des Editions LeFaso.net.


En plus de cette joie, il n’a pas manqué d’exprimer son mécontentement face au jury qui n’a pas décerné de prix officiel à la catégorie presse en ligne. « En même temps, il y a quelque chose qui reste en travers de la gorge parce que le jury a décidé exceptionnellement de ne décerner aucun prix officiel à tous les candidats dans la catégorie presse en ligne, sans autre forme d’explication. Pour moi, c’est la tache noire de cette soirée, même si cela ne gâche pas ma joie d’avoir reçu un prix spécial », a-t-il affirmé. Toutefois, Tiga Cheick Sawadogo n’a pas manqué de donner son opinion par rapport à la manière dont le jury devrait procéder. « Je pense que le jury devrait se faire le devoir d’expliquer au moins ce pourquoi il n’a pas décerné le prix officiel. Tout naturellement, les candidats qui ont concouru allaient prendre compte des suggestions ou des insuffisances pour améliorer le travail à venir », a-t-il formulé. Par la voix de Mafarma Sanogo, les membres des différents jurys ont énuméré les manquements constatés au cours de cette édition. Un dossier de recommandations a mis à la disposition de la direction générale des médias afin de faciliter la tâche pour les prochaines éditions, a notifié Mafarma Sanogo. Rendez-vous est pris pour la 23ème édition, qui aura lieu le vendredi 8 mai 2020. {{Cryspin Masneang Laoundiki LeFaso.net }}

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 {{Récompenses}}

 Pour les prix spéciaux et officiels, chaque lauréat a reçu un trophée, une attestation, des gadgets et un chèque d’un million de francs CFA. Quant au Super-Galian, le vainqueur a reçu : un trophée, une attestation, 3millions de francs CFA, une moto offerte par Megamonde, un billet d’avion Air Burkina et une villa d’une valeur de 20 millions par la société immobilière PNBF.

Le sponsor Air Burkina a décerné aux prix spéciaux :
 - Meilleur talent féminin : Relwendé Céline Ilboudo de la RTB radio
- Meilleur talent masculin : Kiswendsida Segdo de la RTB radio. Il s'agit de deux billets d'avion dont le choix de la destination revient aux lauréats. {{Palmarès Prix spéciaux }}
 - Coris Bank : Idrissa Karambiri de la RTB2 Hauts-Bassins
- Chambre de commerce : Abdoul Aziz Nabaloum des Éditions Sidwaya - LONAB : Karim Cissé de la RTB2 Hauts-Bassins
- Nestlé : Habibata Wara des Éditions Sud-est
 - Maison de l'entreprise : Abdoul Aziz Nabaloum des Éditions Sidwaya
- ARCOP : Tiga Cheick Sawadogo des Éditions LeFaso.net
- Fonds de développement culturel et touristique : Kadjou Romaine Ky de la RTB2 Hauts-Bassins
 - Droits humains à l'eau et à l'assainissement : Omar Ouédraogo des Éditions Sidwaya
- Ministère de l'Agriculture : Boukari Bonkoungou des Éditions Sidwaya
- Ministère de la Santé : Mahamadi Ouédraogo de la radio rurale
- Ministère de l'Éducation nationale : Halima Kouanda de L'Observateur Paalga
- Ministère de l'Intégration africaine : Sibiri Charles Simporé de la RTB radio

 {{Prix officiels Langues nationales}}
 * Magazine radiodiffusion : Mahamadi Ouédraogo de la radio rurale
* Grand reportage radio : Madjouma Bondé
* Magazine télévision : Idrissa Karambiri de la RTB2 Hauts-Bassins

 {{Presse écrite}}
 - Photo de presse : Lambert Ouédraogo de L'Observateur Paalga
- Meilleure maquette : Dona Paul Bondaoné de L'Observateur Paalga
- Meilleure interview : Drissa Traoré des Éditions Le Pays
- Meilleur reportage : Huges Richard Sama de L'Observateur Paalga
- Enquête : Patinema Omar Ouédraogo des Éditions Sidwaya

 {{Presse en ligne}}

 Le jury a estimé qu'aucune œuvre ne mérite d'être primée.

 {{Catégorie radiodiffusion}}
 - Meilleur montage : Mohammed Lamine Sawadogo de radio Salaki
- Meilleure interview : Jean Tiendrebeogo de la RTB radio
- Meilleur magazine : Halima Yogo/Ido de la RTB radio
- Meilleur grand reportage : Relwendé Céline Ilboudo de la RTB radio
- Meilleure présentation : Kiswensida Oswald Gaétan SEGUEDA de la RTB radio

 {{Catégorie télévision}}
 - Meilleure image : Halidou Badini de la RTB - Meilleure prise de son : Issidore Sam de la RTB
 - Meilleur montage : Jean-Paul Nikiéma de la RTB
- Meilleur documentaire : Redo Porgo de la RTB - Meilleur grand reportage : Dramane Dadian de la RTB {

{Trophées d'honneur}}
 - Charles Baba Gomina
- Zakaria Yéyé
- Justin Daboné

 {{Super Galian}} Huges Richard Sama de L'Observateur Paalga.

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Avec des fortunes diverses, les médias en Afrique de l'Ouest essaient de s'adapter à la révolution de l'information, aux transformations qu'elle induit en matière de production, de traitement et de diffusion de l'information.

L'irruption du citoyen dans le champ de la production et de la diffusion de l'information conjuguée avec l'expansion des réseaux sociaux ne simplifient pas les choses.

Face à ces nouveaux défis, comment réagissent les professionnels des médias, les journalistes, les promoteurs d'entreprise de presse? C'est le sujet de réflexion de ce blog.